Indiennes en saris
photo colros
Pour les femmes, le sari est de rigueur depuis un millénaire environ. Il consiste en une longue bande de tissu de 5 m de long ou plus, qu'on enroule autour du corps et dont un pan couvre l'épaule gauche. Il recouvre le corps jusqu'aux chevilles. Selon les régions, les castes ou les occasions, on peut disposer les plis de différentes manières et laisser le palu (rabat brodé) tomber élégamment sur le buste ou flotter dans le dos. On le porte sur un long jupon de coton. Le choli, sorte de blouse serrée à manches courtes, couvre la poitrine et les épaules. La taille et le début des hanches restent dénudés. S'il est normal qu'une femme laisse une partie de son buste et ses bras nus, il est par contre totalement indécent qu'elles montrent ses épaules et ses jambes. Un décolleté généreux apparaît moins outrageant qu'une cuisse ou une aisselle offerte au regard.
Outre le sari porté dans toute l'Inde, il existe des vêtements régionaux plus traditionnels, surtout dans les campagnes, notamment au Rajasthan et dans l'État du Gujerat. Le churidar-kamiz (ou penjabi), tunique tombante jusqu'aux genoux et portée sur un pantalon qui plisse aux chevilles, est très en vogue. Les musulmanes s’habillent avec le chalawan-kamitz, tunique large endossée sur un pantalon bouffant. Les familles orthodoxes musulmanes obligent les femmes à revêtir la burqa, long voile noire masquant le visage. À Goa, des Indiennes chrétiennes font usage de robes à l'ancienne mode portugaise.
Les Indiennes sont couvertes de bijoux, plusieurs colliers (hasli) encerclent le cou, des bracelets d'ivoire ou de plastique entourent les avant-bras et les bras; les doigts sont ornés de bagues et des anneaux décorent les chevilles. Ces bijoux sont portés toute la journée, même au travail dans les champs ou pour la réfection des routes.
pose du tika
photo thebigdurian
Le tilak ou tika (également bindis) est la marque rouge apposée sur le front des fidèles hindous lorsqu'ils se rendent aux temples pour accomplir leurs offrandes. Le tika symbolise l'œil de la connaissance. Les épouses en sont parées pour indiquer leurs états matrimoniaux. Il désigne aussi des pastilles rondes de couleurs diverses que la gent féminine colle sur le front pour s'harmoniser avec la teinte des saris.
Chez l'homme hindou orthodoxe, le vêtement traditionnel est constitué
d'une kurta, chemise large
tissée dans des cotons délicats et d'un dhoti blanc, légère pièce de tissu
passée entre les jambes et retenue à la taille. Contrairement aux
femmes, la gent masculine, notamment dans les villes, a abandonné
l’habillement orthodoxe pour la tenue occidentale. Les musulmans
portent la kurta-pyjama,
longue tunique qui tombe sur un pantalon très ample.
hommes en dhoti
photo edmittance